Cette semaine, j’ai entendu ce propos de Thibaut de Saint Maurice et cela
m’a bien plu.
Ce n’est pas étonnant, car avant ses 40 ans, les études et
maitrise de Psychologie en Espagne, dépendaient des facultés de Philosophie et
Lettres, et maintenant elles sont reconnues comme des études appartenant à la médecine
et les sciences de la santé.
Par contre, ce propos a plus de 2000 ans, et c’était dans les fondamentaux
de la médecine d’Hippocrate, qui défendaient une vision globale du corps
humain y compris les pensées, émotions et humeurs. Á cette époque la bonne
santé de l’âme était la tranquillité et
la condition de la vie heureuse. Plus tard, Épicure disait qu’il n’y avait pas d’âge pour assurer la santé de l’âme. Les
maladies de l’âme, de son point de vue, seraient les craintes et les espoirs ou
les désirs inassouvis.
Cela n’est pas trop loin du travail psychologique de nos jours, où nous
combinons des techniques de biofeedback, l’entrainement entre séances avec la
discussion pour mettre de la lumière dans l’inconscient et articuler des
discours avec plus de consciences et profondeur.
Alors, pourrions-nous nous passer de la Psychologie ? À mon avis non,
car la Psychologie est une science très vaste qui nous permet une approximation
individualisée aux personnes et ses soucis. Etant donné aussi qu’il y a
beaucoup d’écoles philosophiques, ce n’est pas facile de trouver « le
médicament philosophique » pour chaque personne et son malaise dans un
moment concret de sa vie.
Par ailleurs, lire, explorer et raisonner avec calme et philosophie me
semble très utile avec les précisions qu’expose Thibaut. Comme tout
« médicament », la philosophie demande aussi de respecter les
doses : trop de discours et les effets deviennent nocifs, nous mettant en
risque de nous perdre dans l’enjeu, oublier son corps et le reste de plaisir de
la vie.
Bonne semaine !